Les retards sont devenus monnaie courante mais pas à l’orée du mois sacré de Ramadhan. Sans salaire depuis deux mois, les employés, titulaires et contractuels, de l’APC d’Oran montent de nouveau au créneau pour exiger le respect de la périodicité de la paie et le versement des primes suivant le calendrier fixé par la réglementation en vigueur.
Pour Lahouari Khitri secrétaire général du conseil syndical communal d’Oran. « Les retards dans le versement des salaires sont devenus monnaie courante à l’APC d’Oran en raison des dettes et surtout des “lenteurs” constatées dans l’établissement des états matrices destinés à la prise en charge annuelle des salariés, y compris la régularisation de leurs mensualités perçues à découvert. “Il faut penser aux travailleurs à faible revenu qui attendent leurs salaires sur des charbons ardents, non pour subvenir aux besoins de leurs familles mais pour effacer les ardoises contractées deux mois durant. Avec l’érosion du pouvoir d’achat, il faut se demander dans quelles conditions vivent ces employés qui devraient se mettre dans la peau des comptables pour pouvoir régulariser les dépenses de seulement deux mois de salaires non perçus”, indique notre interlocuteur, en brossant un tableau peu reluisant des problèmes dans lesquels se morfondent les employés communaux.