On vote ce samedi 26 mars au Zimbabwe pour des législatives et locales partielles: 28 sièges parlementaires sur 270 sont à pourvoir. Cela fait deux ans que le scrutin aurait dû avoir lieu, mais il a été repoussé en raison de l’épidémie de Covid-19. Il s’agit d’une élection test, à moins d’un an d’un scrutin présidentiel. L’opposition appelle à la mobilisation face à la ZANU-PF, parti au pouvoir depuis l’indépendance. Malgré les promesses d’une «nouvelle démocratie» faites par le président Emmerson Mnangagwa, arrivé au pouvoir il y a 4 ans, la campagne électorale a été une fois de plus marquée par des intimidations et des violences envers l’opposition. Le mois dernier, 70 incidents ont été enregistrés par un groupe de surveillance pré-électoral, qui a également relevé de nombreuses irrégularités : la présence par exemple de plus de 3 200 électeurs âgés de plus de 100 ans sur les listes électorales. Pour le principal leader de l’opposition Nelson Chamisa, ce scrutin va permettre de tester la popularité de son tout nouveau parti, La coalition des citoyens pour le changement. Mouvement né le mois dernier, après l’éclatement du parti historique de l’opposition, le MDC, miné par les divisions. Mais la participation risque d’être faible, estiment les analystes politiques.
