Alarmante est la situation des habitants des trois immeubles du 42 Boulevard Emir Abdelkader au centre-ville d’Oran. Vivant dans ces bâtisses vieilles de cent ans et menaçant ruine, ils alertent les autorités sur le danger qu’ils encourent par des pétitions. Une centaine de personnes sont en danger si on ne parle pas des passagers quotidiens. A signaler que l’hygiène et la sécurité urbaine laissent à désirer. En effet, pénétrer l’étroitesse de ces immeubles lève le voile sur une réalité encore plus désolante. La peinture endommagée laisse entrevoir le ciment et les briques de construction. Le sol est complètement délabré. En regardant les chaussées défoncées et les petits bâtiments qui tombent en ruine, Houari et ses camarades pensent à leurs copains qui ont eu « la chance d’être en Europe…vécu comme une malédiction, le délassement de cette partie de la ville d’Oran ne peut s’imposer comme une définition d’une règle générale, que certains responsables substituent à la dure réalité d’un quartier déshérité et qui a fini à force de promesses aléatoires par dérive au gré de la violence devant l’accroissement du chômage, de la paupérisation et de la promiscuité. « Nous avons des enfants ici et notre situation est urgente», accuse Halim un habitant. Garanti par l’article 11 du Pacte International Relatif aux Droits Sociaux, Economiques et Culturels, le droit au logement, condition indivise du droit à un niveau de vie suffisant, est loin d’être acquis en Algérie. Le logement d’urgence demeure au point mort. La wilaya d’Oran ne disposant d’aucun centre pour l’hébergement d’urgence, Les immeubles du 42 Boulevard Emir Abdelkader ou simplement le passage Gasquet risque rapidement de devenir le passage de la mort.